Lundi 3 avril
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I
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Ton con suave, ton con rose,
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Sous une forêt de poils blonds,
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Doux, frisés, parfumés et long,
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A l’air d’une lèvre mi-close,
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Lèvre excitant les appétits
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De ma lèvre très curieuse,
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D’où tant de baisers sont partis ;
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Une langue mystérieuse
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Sort de son con, et vient chercher
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La mienne, pour gamahucher.
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II
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Car ma chère, les imbéciles
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Auront beau dire ; quand on a,
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Sur la fille qu’on enconna,
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Fait sonner ses couilles dociles,
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A moins d’être bourgeois épais
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Dont la nuque indécente arbore
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Un de ces fameux toupets
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Aux crins roses comme l’Aurore
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Il faut quand le champ se va clore,
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Déposer le baiser de la paix.
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(Albert.Glatiny)
Par Isarêve
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Publié dans : Poésie erotique
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Mardi 28 mars
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08:40
“Examen subi par Mademoiselle Flora, à l’effet d’obtenir son diplôme de putain et d’être admise au bordel de Madame Lebrun, 67 bis rue de Richelieu
Dix-sept ans, des yeux noirs et fendus en amande,Avec des cheveux blonds,
une bouche un peu grande,Sans doute exprès et pour laisser voir en riant
Un brillant chapelet de perles d’Orient ;Un sein rose, arrondi, ferme à ne pas le croire,
Un cul dur comme un marbre et plus blanc que l’ivoire,Un con si mignonnet qu’il semblait que jamais
Même au vit d’un enfant il pût donner accès !Tel est en raccourci l’image ravissante
De Flora la putain, qu’on croirait innocenteEt vierge, tant ses yeux rayonnent de candeur,
Tant tout en elle exhale un parfum de pudeur,Et qui vient cependant, loin d’être encor novice,
Ayant fait dès longtemps ses débuts dans le vice,Sans avoir peur, sans être émue un seul instant,
Et comme devinant un succès éclatant,Passer cet examen aux fatales épreuves
Pour lequel la Lebrun demande tant de preuves ! Dont il faut nettement, sans hésitations,
Résoudre ex abrupto toutes les questionsPour acquérir le droit de voir couler sa vie
Dans ce charmant bordel que toute fille envie,D’y vendre au poids de l’or toutes les voluptés,
Et des charmes, souvent, qu’on n’a pas achetés.A midi, dans la salle en ce but préparée,
De toutes ses putains la Lebrun entourée,Assise gravement sur un moelleux sopha,
Tenant sur ses genoux un énorme angora,Donne l’ordre de faire entrer la néophyte.
La jeune fille fut aussitôt introduite.Un simple peignoir blanc, à peine retenu,
Laissait entièrement ses épaules à nu,Et sa gorge charmante, au lieu d’être enfermée
En un affreux corset qui l’aurait déformée,Montrant à découvert ses deux globes polis,
Se tenait d’elle-même et sans faire aucuns plis.
Elle était ravissante !... Aussi, dans cette salle Où pas une en beauté ne se croit de rivale,
Chacune, malgré soi, sentant ce qu’elle vaut,Au lieu de l’admirer lui découvre un défaut :
L’une de ses cheveux critique la nuance Et prétend hautement qu’ils frisent la garance ;
L’autre dit que sa gorge a l’air d’un mou de veau,Et toutes sont d’accord que ce n’est qu’un chameau !
Flora, sans s’inquiéter de leurs criailleries,D’un geste réfuta leurs sottes railleries,
Et jusques au nombril retroussant son peignoir,Leur montra qu’étant blonde elle avait le poil noir !
Nulle autre ne fit voir une beauté pareille !...Prises au trébuchet, toutes, baissant l’oreille,
Ne purent rien trouver contre un tel argument Et gardèrent alors un silence prudent.
La Lebrun, qu’amusait beaucoup cette aventure,Pour sa nouvelle fille en tira bon augure :
- Petite, lui dit-elle, allons, viens te placer Sur ce tabouret-là : je m’en vais commencer.
Pour être admise ici, sais-tu bien, ma chérie,Qu’il faut être très-forte en polissonnerie ?...
Que pour vendre l’amour, il ne nous suffit pas D’avoir de jolis yeux, d’avoir de frais appas,
Une gorge bien ferme et des fesses bien blanches,Une croupe soignée, un beau cul et des hanches ?...
Qu’il faut de tous ces dons savoir bien se servir,Savoir les employer à donner du plaisir
A ceux qui dans nos bras cherchent la jouissance,Ensemble ou l’un d’eux seul, selon la circonstance,
Surtout selon l’argent donné par le miché ?...
Qu’il faut promettre avant d’enlever son corset Et jamais ne l’ôter, à moins pourtant que l’homme
Ne se laisse tenter et ne triple la somme ?...Mais au lieu d’examen je fais une leçon ;
Assez comme cela. Sais-tu d’abord quel nom Donner à l’instrument par où le mâle pisse
Et par lequel aussi lui vient la chaude-pisse ?
FLORA
L’académicien dit : mon vit, le médecin
Ma VERGE ; le curé : mon MEMBRE, une putain :
La QUEUE ; il est nommé PINE par la lorette ;
Une CHOSE ou bien CELA, par une femme honnête,
JACQUES par le farceur ;
BRAQUEMARD, par l’étudiant ;
La BABITE au petit, par la bonne d’enfant ;
Le jeune homme puceau l’appelle son AFFAIRE ;
L’ouvrier, son OUTIL ;la grosse cuisinière,
Une COURTE ; il devient DARD avec le pioupou
Mais si vous entendez : mon NŒUD ! c’est un voyou !
LA LEBRUN
Parfaitement, la chose est très bien expliquée
Et par personne ici ne sera critiquée.
Peux tu me dire aussi tous les différents noms
Que l’on donne parfois aux deux brimborions
Qui sont pendus après ?....
FLORA
J’essayerai. Les arsouilles,
Si vous les embêtez, vous répondent : MES COUILLES !
L’apprenti carabin, dit en se rengorgeant :
Ça c’est un TESTICULE ! un banquier, un agent
De change, un financier disent qu’ils ont des BOURSES ;
Un vieux passionné les appelles les SOURCES
D’OÚ JAILLIT A FLOTS BLANCS LA SEVE DU PLAISIR
Que rarement hélas ! il parvient à saisir !
Le troupier, mes ROUSTONS ; le cocher, mes ROUPETTES ;
Le marchand de coco, mes GOURDES, les grisettes
Des MACHINES...
(Louis Protat)
Par Isarêve
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Mercredi 22 mars
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10:58
CONCORDANCES
Dieu fit le con,ogive énorme,
Pour les chrétiens,
Et le cul,plein-cintre difforme,
Pour les païens.
Pour les sétons et les cautères
Il fit le poix,
Et pour les pines solitaires
Il fit les doigts.
(Théophile.Gautier)
Par Isarêve
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